La première phase des travaux bat son plein sur le chantier de réhabilitation du barrage de Dardennes. A découvrir en image grâce à un Reportage sur France 3.
En effet le groupement d’entreprises NGE GENIE CIVIL, Guintoli et NGE FONDATIONS, sous maitrise d’œuvre Tractebel/Société du Canal de Provence, a débuté la première phase de travaux qui consiste à élargir l’évacuateur de crues du barrage dans le but d’augmenter significativement sa capacité d’évacuation aujourd’hui estimée à 110 m3/s environ.
A la fin des travaux sur l’évacuateur de crues et le barrage, le barrage de Dardennes sera capable de résister à une crue extrême dont le débit de pointe est estimé à 400 m3/s.
Comment en est-on arrivé à ce stade du projet ? quelles ont été les étapes préalables ?
Avant les travaux, une longue phase d’études est indispensable au succès du projet, notamment lorsqu’on intervient sur un barrage centenaire, à fortiori de classe A.
C’est pourquoi le Groupement Tractebel et Société du Canal de Provence a été sollicité dès 2012 pour une mission de maitrise d’œuvre complète en vue des travaux de mise en sécurité du barrage. En phases d’études, l’équipe projet a enchainé la définition des investigations sur le terrain, leur suivi, le diagnostic de l’existant, l’étude de dangers du barrage, l’étude comparative des solutions, le développement de la solution technique retenue par le Maitre d’Ouvrage de la phase AVP jusqu’au DCE et l’analyse des offres des entreprise.
Enjeu #1: préparer ce barrage centenaire à faire face au changement climatique.
Aujourd’hui nos équipes sont en mesure d’accompagner concrètement les maitres d’ouvrage face à ces problématiques de changement climatique.
Une fois les enjeux et défis de demain pour le barrage de Dardennes clairement identifiés, les ingénieurs de l’équipe ont défini un projet de réhabilitation des ouvrages, justifié par des modèles de calcul hydrauliques et structurels pour l’évacuateur de crues et le barrage. En complément, le laboratoire de la Société du Canal de Provence a réalisé un modèle réduit physique de l’évacuateur de crues pour définir et valider la géométrie définitive de l’évacuateur de crues modifié.
Enjeu #2: un contexte environnemental, architectural et paysager fort
Avant de démarrer les travaux, il faut s’assurer des impacts potentiels sur l’environnement du chantier. Le projet est inclus dans un périmètre Natura 2000 et un périmètre d’inventaires ZNIEFF*, il a donc fallu en tenir compte sur le planning des travaux pour ne pas perturber les périodes de nidification et de reproduction de la faune.
Le projet est inclus dans un site classé en raison de la co-visibilité de la Tour du Revest. Ainsi l’Architecte des Bâtiments de France a été impliqué dès les phases amont pour valider les propositions du groupement de maitrise d’œuvre. Un paysagiste concepteur assure une mission complémentaire de suivi des travaux et l’Architecte des bâtiments de France reste associé au suivi du chantier.
*ZNIEFF : Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF)
Enjeu #3: la sureté avant tout
En effet le barrage de Dardennes est un barrage de classe A* (les barrages de classe A sont les plus importants). Ainsi toute modification substantielle sur ce type de barrage doit être validée par un collège d’experts indépendant, le CTPBOH (Comité Technique Permanent des Barrages et Ouvrages Hydrauliques). Ils étudient et valident ou non la solution proposée. Sans leur accord, pas de travaux possibles. Cet accord a prouvé la validité de la solution proposée par nos experts.
Désormais la phase de travaux peut débuter
Après ces différentes années d’études, les travaux peuvent désormais commencer et rendre tangible le projet. Ils sont assurés sous le contrôle de la maitrise d’œuvre qui assure son rôle de garant technique et financier.
La seconde phase de travaux débutera en juin 2021 et concernera principalement le confortement du barrage. A suivre !
Chiffres clefs |
Maitrise d’ouvrage : Métropole Toulon Provence Méditerranée |
Maîtrise d’œuvre : Tractebel - Société du Canal de Provence |
Entreprise de travaux : NGE GC, Guintoli et NGE Fondations |
Montant estimé de l’opération : 9 millions d’euros HT |
Durée prévisionnelle des travaux : 18 mois |
* selon le décret du 12 mai 2015, les barrages sont répartis en trois classes, en fonction de deux paramètres géométriques qui sont la hauteur H du barrage au-dessus du terrain naturel et le volume d’eau dans le réservoir.