3 femmes, 3 générations, une passion l'ingénierie !

08 Mar 2021

Retrouvez les entretiens menés avec des femmes travaillant chez Tractebel en France, 3 générations avec un point commun, la passion pour leur métier !

Christine Noret, Alice Lecocq et Ichrak Ben Abadalah

Au début de l’histoire, votre parcours

Christine : Attirée par la mer et les sciences physiques, je m’oriente vers les écoles d’ingénieurs et plus particulièrement l’ENSTA, pour sa filière environnement marin (Circulation océanique et Interactions Océan-Atmosphère). A la sortie d’école, je cherche à débuter ma carrière dans l’industrie offshore, mais on me fait comprendre que les postes sur lesquels je postule ne sont pas ouverts aux femmes (« nous ne pouvons pas envoyer des femmes sur des plateformes » !).

Je reste dans mon domaine et passe une thèse à l’université de Paris VII dont le sujet est le développement d’une méthode pour quantifier les écarts entre les courants observés dans l’atlantique équatorial et ceux prédits par les modèles numériques de circulation générale. C’est cette expérience en modélisation numérique et en statistique qui me conduira à rejoindre Tractebel (alors Coyne et Bellier) dans le département Calculs Scientifiques. Je passe de l’eau de mer à l’eau douce !

Alice : Avec un attrait pour la filière scientifique et le concret, je choisis la filière Physique, Technologie et Science de l’Ingénieur pour ma prépa, filière récente à cette époque et dont un établissement proche de chez moi affiche un très bon niveau. J’entre par la suite à l’ENSE3 à Grenoble pour sa filière Génie Hydraulique et Ouvrages. L’international me fait un appel du pied pendant l’école. Je mène l’ensemble de mes stages à l’étranger et pars en Australie pour mon 1er job. Après 7 ans à l’étranger (Australie et Timor Oriental) intervenant sur des missions variées dans le domaine de l’eau et plus particulièrement des barrages, je reviens en France et rejoins Tractebel.

Ichrak : J’ai choisi de m’orienter vers l’architecture puis j’ai découvert l’aspect digitalisation du bâtiment d’où ma seconde spécialisation en master management projet BIM au CESI Bordeaux. Cette double formation m’a beaucoup apportée au quotidien notamment dans la compréhension des besoins des maitres d’ouvrage. Pendant mon parcours en architecture, j’ai eu une grande polyvalence dans les projets ; du réaménagement, des bâtiments mais aussi l’aspect CVC (climatisation, ventilation, chauffage), le BIM c’est la rencontre des différents types de projet, plus besoin de choisir ! 

Etre ingénieure, cela signifie quoi pour vous ?

Christine : L'ingénieur(e) chez Tractebel crée, construit, au sein d’équipes multidisciplinaires. Les projets d’aménagements hydrauliques sont complexes. Chaque aménagement est un prototype qui nécessite de prendre en compte l’environnement tant mécanique, hydraulique, environnemental, économique que social. Un vrai challenge !  Et puis, ce sont des ouvrages qui participent grandement à l’amélioration des conditions de vie des populations et c’est réjouissant.  J’ai gagné progressivement de l’expertise dans le domaine de la sûreté des aménagements hydrauliques en exploitation, tant en France qu’à l’étranger. Aujourd’hui, je fais partie des quelques femmes Global Expert du groupe ENGIE. J’interviens aujourd’hui sur plus d’une vingtaine de projets par an, un peu partout dans le monde, essentiellement sur des ouvrages en service. Cela me donne une variété de missions, de rencontres / contacts à travers le monde qui font la richesse de mon travail.

Alice : Apporter des solutions tangibles et durables en concertation directe avec les bénéficiaires. Ce qui me motive particulièrement est de travailler sur des projets structurants à grande échelle. J’apprécie de prendre part à un large panel de discussions allant de la technique, l’économie à l’environnement et le social, le tout avec une grande diversité d’intervenants. Nous construisons ensemble capitalisant sur l’expérience et le savoir-faire de chaque partie.

Ichrak : J’interviens pour le confort des usagers des infrastructures. Le moindre détail a un impact, il faut en avoir conscience. Ce que j’aime également c’est le travail collaboratif, le contact et les échanges. Sur un projet en BIM, nous sommes tous sur la même plateforme pour un même objectif à atteindre. Sans oublier la fierté de voir tourner la grue et de savoir ma contribution à la naissance de ces infrastructures, c’est concret !

Uniquement un monde d'hommes ?

Christine : Tractebel France a fait depuis longtemps le choix d’ouvrir ses portes aux femmes ingénieurs et il y a aujourd’hui 23 % de femmes ingénieur. Etre une femme n’a pas été un frein à ma carrière. J’ai bien sûr quelques anecdotes, parfois cocasses, dans mes relations avec des collègues, des clients, des entrepreneurs…. Lié à mon poste chez Tractebel, je fais partie du CFBR (Comité Français de Barrages et Réservoirs). J’ai été la première femme élue à la commission exécutive de ce comité. Je suis aussi membre d’un comité technique du Ministère de la transition écologique et solidaire en tant qu’experte en ouvrages hydrauliques ; je suis la seule femme.

Aujourd’hui je trouve que le monde de l’ingénierie manque toujours de femmes, surtout aux postes de management de haut niveau. Cela évolue très lentement.

Alice : Avec beaucoup d’hommes certes, mais les femmes ont leur place et sont de plus en plus nombreuses. Cette évolution apporte de la diversité et de la valeur ajoutée au sein de l’entreprise, comme dans le travail d’équipe au quotidien.

IchrakNon, pendant mes études, cela était équilibré entre homme et femme. Aujourd'hui dans mon quotidien je suis à l'aise, je suis respectée. Pour moi c'est normal, si c'était un homme cela serait la même chose. Par rapport à ce que j'ai pu voir pendant mes précédentes expériences, je trouve qu’il y a un équilibre, je vois des femmes épanouies sur leurs projets chez Tractebel.

Les choses ont évolué, je pense. A l'école on nous apprend que pour être manager, il faut rester tel que l’on est, pas besoin pour une femme de devenir un homme !

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